Le Service des Relations Internationales (SRI) de l’INSA Strasbourg accueillait vendredi 10 juin 2016 Claire Armbruster, directrice de l’Alliance Française Strasbourg et Caroline Roure, responsable pédagogique. L’Alliance Française assure les enseignements de Français langue étrangère (FLE) aux étudiants internationaux accueillis à l’INSA Strasbourg. L’objet de la réunion était d’établir un bilan de l’année écoulée et de préparer la suivante. Claire Armbruster et Caroline Roure ont également accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.
SRI : En quoi consistent les cours dispensés à l’Alliance Française et quelles sont les thématiques abordées ?
Alliance Française (AF) : Nous proposons deux types de cours. Tout d’abord, les cours de FLE, définis par le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECRL), permettant à l’étudiant de développer ses compétences à travers les quatre activités langagières que sont la compréhension orale, la compréhension écrite, l’expression orale et l’expression écrite. Ensuite, les cours de Français sur Objectifs Spécifiques (FOS), adaptés aux champs d’études des apprenants de l’INSA Strasbourg, proposent un apprentissage pragmatique de la langue sous forme d’ateliers particuliers (prise de notes, présentation d’un exposé, recherche de stage, etc).
SRI : Combien y a-t-il d’étudiants par groupe et selon quels critères sont-ils créés?
AF : Chaque groupe compte entre neuf et seize étudiants. Nous favorisons les petits groupes pour leur permettre de progresser plus rapidement.
SRI : Quels sont les objectifs à atteindre en terme d’apprentissage?
AF : Nous favorisons l’aspect communicatif grâce à la méthode actionnelle et le travail par tâche. Mais tout dépend du niveau qu’a l’étudiant au début et du nombre d’heures qu’il a par semaine. Nous leur soumettons un test de départ (même format que le DELF = ?) et nous nous adaptons en fonction de leur niveau. Tout dépend également de leurs capacités d’intégration ; les hispanophones ont par exemple généralement plus de facilités à apprendre le français que les sinophones en raison de la proximité de la langue. Ce qui est intéressant c’est qu’au final, tous les apprenants ayant la volonté progressent.
SRI : L’Alliance Française organise également des excursions. Qu’est-ce qui motive ce choix ?
AF : Nous voulons permettre à l’étudiant de se saisir des éléments culturels français. Les lieux informels sont d’excellents moyens de pratiquer la langue et Strasbourg possède une offre culturelle foisonnante. Apprendre une langue, ce n’est pas seulement connaître sa grammaire, mais aussi son patrimoine. C’est pour cette raison que nous organisons des visites à Strasbourg (visite de la ville, de la cathédrale, du quartier européen, des musées…) et des excursions en Alsace (Château du Haut-Koenigsbourg, Colmar, Sélestat, Musée Lalique, Mémorial de l’Alsace Moselle…) pour faire découvrir la culture et l’histoire de la région. Par ailleurs, un espace de promotion de la vie culturelle a été créé au sein de l’Alliance Française pour inciter les étudiants à pratiquer des activités culturelles et de loisirs pendant leur séjour ce qui contribue aussi à leur apprentissage de la langue.
SRI : Avez-vous des conseils à donner aux futurs étudiants pour les aider à progresser ?
AF : L’assiduité et l’investissement personnel sont deux des qualités d’un étudiant qui veut réussir, que ce soit pendant la classe ou en dehors. L’étudiant ne doit pas avoir peur de s’exprimer et de faire des fautes pour progresser. L’anglais, les smartphones et les traducteurs en ligne sont interdits en classe ; c’est donc le français qui fait le lien entre les apprenants. Nous ne laissons jamais tomber un étudiant en difficulté. Il existe des tutorats avec de futurs professeurs (étudiants en Master 2 FLE) qui permettent de réexpliquer en face à face à l’apprenant ce qu’il n’a pas compris. Enfin, l’étudiant ne doit pas hésiter s’il rencontre des difficultés. Nous sommes là pour l’accompagner tout au long de sa formation et faire en sorte que son cursus linguistique soit le plus bénéfique possible.
Propos recueillis par Victor Van Gucht